Difficile de faire autre chose qu’un reportage photo sur les temples d’Angkor : le paysage de ces temples est stupéfiant, à la fois par la taille et la beauté des temples, le calme qui y règne une fois évités les « points d’accumulation » des touristes, et la perspective historique de ce site : des dizaines de temples rassemblés sur 1500 km² d’un territoire de forêts et de jungle, une ville vieille de 1000 ans, qui a été la capitale de l’empire Khmer du IXè au XVè siècle et comptait plus de 300 000 personnes. On se demande par quels tournants de l’histoire cette cité a perdu toute son aura, pour ne renaître qu’il y a quelques années.
Quelques conseils donc pour éviter les afflux de touristes trop importants : savoir qu’ils se concentrent sur le temple d’Angkor Wat lui-même, y compris au lever du soleil (pour les photos), faire le tour des temples à l’envers du circuit habituel (donc dans le sens inverse des aiguilles d’une montre), surtout le matin ; privilégier justement le matin, et les heures entre 7 h et 10 h, les plus fraîches et les plus calmes.
Enfin, si le cœur vous en dit, prenez des vélos, voire des tandems (il y en a en location à Siem Reap).
La route est agréable, plate et souvent ombragée.
Il vaut mieux rouler couverts pour éviter les coups de soleil aux heures chaudes, Mais le rythme est génial et on est complètement plongés dans la découverte des temples.
Premiers contacts
Difficile de décrire l’ambiance et l’atmosphère qui se dégagent ici : une espère de magie, entre splendeurs des constructions des hommes et force de la nature. Un site envoûtant, perdu dans la jungle cambodgienne, à découvrir en silence.
Angkor Wat
C’est le plus célèbre et le plus connu des temples. On y vient de tôt matin, pour admirer le lever de soleil et le reflet du temple sur la pièce d’eau.
Preah Khan
Le plus sauvage des grands temples; perdu au fond du site. Il faut le découvrir le matin, tôt : il n,y a personne et on se sent vraiment comme un explorateur, perdu dans le dédale de couloirs du temple…
Bayon, le temple aux 200 visages
Le Bayon est le temple central de l’ancienne ville d’Angkor Thom. C’est un « temple-montagne », c’est à dire un temple construit au sommet d’une pyramide. Il est célèbre pour ses nombreuses tours aux 4 visages de Bouddha, au sourire mystérieux et à l’air bienveillant.
Ta Prohm
Ta Prohm est sans doute le plus représentatif des temples d’Angkor, avec cet enchevêtrement de l’architecture, des bas-reliefs, des arbres fromagers et de la nature environnante,
.
Arbres fromagers, ou la puissance de la nature
Ces arbres géants s’enroulent sur les pierres et se dressent majestueux à plus de 50m de hauteur. Au fil des années, leurs racines ont pris possession des temples et on ne sait plus bien si on se trouve au milieu de la jungle ou dans un ancien temple khmer.
Splendeurs des bas-reliefs
Pour qui s’y intéresse, on peut passer des journées à les contempler : l’une des caractéristiques des temples khmers, c’est la richesse de leurs bas-reliefs.
Il y a en partout, un vrai régal pour les yeux : on reconnait ici ou là des danseuses indiennes (les Apsaras), des divinités hindoues, des scènes de la vie quotidienne ou des batailles,
Architecture et perspectives
Escaliers vertigineux, galeries mystérieuses, symétrie et grandeurs des temples, on ne peut sortir qu’émerveillés de nos visites.
Banteay Chhmar, ou la puissance destructrice de l’homme
Changement d’ambiance : à quelques 200 km d’Angkor, près de la frontière thaïlandaise, un autre temple perdu dans la jungle : celui de Banteay Chhmar, ou plutôt ce qu’il en reste.
Détruit par les années, il a été ensuite largement pillé jusque dans les années 90, où les miliaires et les habitants qui occupaient le site avaient pour tout revenu de revendre les pierres du temple sur le marché noir de l’art de la Thailande toute proche !
Mais loin des sentiers touristiques, il est également fascinant à découvrir.
Les durées respectives donnent le vertige : il a fallu 4 ans pour construire le temple, à quelques milliers d’hommes certes. Il a déjà fallu plus de 10 ans de restauration pour reconstruire quelques tours et l’un des cotés du mur d’enceinte. Gigantesque puzzle en 3D, ce site donne la mesure des destructions parfois opérées par l’homme.
Merci pour cette fascinante visite ….et, pour une fois, c’est une complète découverte car Papy n’avait pas de bouquin à me mettre sous les yeux sur cette civilisation