La Russie des Tsars …
Est-ce que c’est le bon titre, pour résumer notre passage à Moscou et Saint-Pétersbourg ?
Oui, surement, tant la grandeur passée de la Russie est omniprésente quand on visite le centre de ces deux villes. Trésors architecturaux et artistiques, peinture, musique et danse, littérature et poésie, références omniprésentes à Pouchkine, Dostoïevski, Tchaïkovski, Pierre le Grand … Tout respire l’héritage culturel immense, qui ne demande qu’à s’exprimer.
Non, parce qu’il serait injuste de rayer d’un trait de plume la période soviétique. Merci à Olga – avec qui nous avons discuté de ce point – qui en soulignait les apports et notamment l’accès à l’éducation pour le plus grand nombre. De même le sentiment patriotique est extrêmement fort et prend dans la même dimension grandeurs de l’empire russe et hégémonie soviétique. La séparation des républiques ex-soviétiques (Ukraine, Moldavie, Biélorussie …) est d’ailleurs vécue comme un crève-cœur, et une complexité inutile. La référence à Lénine, enfin, reste omniprésente, même si c’est la seule qui a survécu de la période soviétique.
Bref, une nation dont la grandeur passée et présente est palpable, et qui cherche à la retrouver tous les instants On comprend mieux de l’intérieur (si on peut dire) ce que nous ne voyons pas forcément bien avec nos yeux et nos médias occidentaux.
Kremlin et Place Rouge
Place Rouge
Place des Cathédrales
On ne le sait pas forcément, mais le Kremlin est un havre de paix ! Et de dévotion !
A l’intérieur des murailles, 4 cathédrales, des icônes à profusion (qu’on ne peut malheureusement pas photographier) et des jardins où l’on peut s’asseoir dans l’herbe et profiter du soleil d’été. On est loin de l’image de la forteresse imprenable. Accessoirement, tout de même les bâtiments du Sénat et de la Présidence de la république russe.
Café Pouchkine
Le métro de Moscou
Hyper propre, il a l’air d’être tout récent. En fait, le métro de Moscou date de 1935 – presque un siècle – et est le second métro au monde par le nombre de personnes transportées.
On ne s’en rend pas compte quand on le prend le dimanche, tant le parcours dans ce métro ressemble à une visite de musée. Oeuvre d’art s’il en est, le métro de Moscou rassemble, au fil des stations, fresques, vitraux, sculptures et créations architecturales qui en font un monument unique parmi les réseaux métropolitains.
L’héritage culturel et artistique russe
Ce n’est sûrement qu’un aperçu. Il aurait fallu visiter les musées, innombrables, qu’on trouve dans les différentes grandes villes. Scruter les icônes, s’intéresser de plus près à l’histoire artistique et culturelle de la Russie. Sûr que cela vaut la peine.
A défaut, et faute de temps, nous avons pris à la volée les images qui nous sautaient aux yeux, à chaque coin de rue ou visite de cathédrale notamment.
La Nativité (Cathédrale de Saint-Sauveur sur le Sang Versé)
Sculptures de rue
Matriochkas
Fresques, tableaux et mosaïques
Aménagements intérieurs
(tirés de notre appartement AirB&B, eh oui …)
Chevaux et sphinx veillent sur les ponts de Saint-Pétersbourg
Saint-Petersbourg
On a envie de ne parler que d’architecture quand on aborde Saint-Pétersbourg.
Tant elle est présente partout dans la ville.
Tant l’histoire de cette ville, fondée ex nihilo par Pierre le Grand en 1703, est étonnante.
Ce serait oublier les trésors culturels qu’elle recèle, héritages du siècle des lumières et de l’art russe, italien, français et d’autres…
Capitale de l’empire russe pratiquement depuis sa fondation (1712) jusqu’à la révolution russe (1917), elle fut aussi le berceau des deux autres révolutions russes du XIXème siècle (1825 et 1905).
Et elle reste un centre universitaire et un centre d’innovation technologique majeur en Europe.
Ce serait oublier aussi le traumatisme vécu par la ville durant la seconde guerre mondiale.
900 jours de siège. Plus d’un million de morts dus à la famine. Tous les palais entourant la ville détruits…
Comme le dit Olga : la seconde guerre mondiale, avec ses 27 millions de morts, a profondément marqué la culture russe, et plus encore à Saint-Pétersbourg (alors Leningrad). Dans chaque famille, il y a un parent proche qui est décédé durant le siège de la ville. D’ailleurs, encore aujourd’hui, la démographie de Saint-Pétersbourg porte la trace de ce siège.
Cela écrit, on peut effectivement y déambuler des heures. Admirer l’agencement des rues, des canaux et des bâtiments. Visiter les palais avoisinants et l’Hermitage. Entrer enfin dans les innombrables musées, cafés et restaurants qui restituent la passion de la ville pour la culture, le théâtre, l’architecture et plus généralement pour la création artistique.
La Cathédrale Saint-Sauveur sur le Sang Versé
Le palais de Peterhof
On attend le livre qui va rassembler tous les chapitres de votre périple….