AVERTISSEMENT : la lecture des quelques lignes et des photos qui vont suivre peut vous donner de graves envies de vacances …
On ne le savait pas en venant, mais on le sentait dans les propos entendus de-ci, de-là…
Grande comme un quart de la France, la Nouvelle Zélande est peuplée de 4 millions d’habitants seulement, dont les trois quarts dans les 3 grandes villes que sont Auckland, Wellington et Christchurch. Le reste du pays – en particulier l’île du Sud – est beaucoup plus sauvage : quelques routes, et les reliefs des deux îles à perte de vue.
Ce qui est plus surprenant, c’est l’incroyable diversité des climats et des paysages traversés. Tout au long de notre périple, nous aurons traversé des paysages majestueux, parfois étranges ou désertiques, parfois luxuriants, souvent stupéfiants par le sentiment qu’ils dégagent de fouler aux pieds une nature intacte.
Sommets enneigés, plages immenses, canyons, côtes rocheuses désertes, rivières sauvages, lacs coupés du monde, forêts primitives : ce n’est pas pour rien que ce pays a été retenu pour tourner l’intégralité du Seigneur des Anneaux. Pour bien faire les choses, nous avons d’ailleurs emmené la trilogie avec nous, histoire de nous plonger définitivement dans cette ambiance fantastique.
Nous voilà donc partis d’Auckland en camping-car. En un peu plus de deux semaines, c’est peu dire qu’il nous a manqué du temps ! Mais cela nous a permis de toucher du doigt la magie des lieux.
Coromandel
Premier soir et premier contact avec l’Ile du Nord. Nous sommes partis sur la presqu’île de Coromandel. Après une traversée héroïque de col en camping-car, de nuit et sur une piste réservée aux 4×4, nous nous posons à Hot Water Beach.
Au menu, temps breton ! Petite pluie fine, et gros rouleaux qui déferlent sur la plage. Seule la végétation luxuriante – palmiers, fougères arborescentes … -nous rappelle que nous avons changé de monde.
Le lendemain, route au Sud et premier arrêt sur la plage que nous a recommandée Roland : Waihi Beach. Visiblement un paradis pour les surfeurs. Mais le temps nous fait des siennes.
Si la météo s’arrange un peu et nous gratifie d’un chouette coucher de soleil sur les collines, les prévisions pour les jours à venir ne sont pas fameuses, et nous renforcent dans notre idée de traverser rapidement l’île du Nord.
Rotorua & parc géothermal Wai O Tapu
Au centre de l’ïle du Nord, place à la Nouvelle Zélande volcanique : geysers, soufre et fumerolles, désert central, route des volcans …
Voir aussi le post qu’on a fait spécialement sur cet endroit.
Nous traversons les régions qui ont servi à Peter Jackson pour filmer le Mordor, dans le Seigneur des Anneaux.
La route des volcans (Desert Road) traverse l’Ile du Nord au Sud, en longeant les 3 volcans encore en activité.
C’est là que se trouve la Montagne du Destin, ici cachée par les nuages.
Instant de repos à Wellington
Élue la petite capitale la plus agréable à vivre au monde, Wellington est posée au bord d’une baie, en face de l’Ile du Sud. Vent omniprésent, grand soleil, collines avoisinantes, terre de viticulture … la vie al’air simple ici.
Il paraît tout de même que nous avons eu de la chance pour le temps.
Au programme : visite du musée Te Papa (gratuit), cours de sismologie aux filles et simulations de tremblement de terre, premières visites de la forêt tropicale, que nous allons retrouver plus au Sud, puis repos bien mérité sur une terrasse en plein centre ville, les pieds dans l’eau.
Marlborough Sounds
6 h 30 du matin. Départ pour le bac et l’Île du Sud. Les enfants dorment encore dans le camping-car. La première moitié de la traversée effectuée, le bateau s’enfonce, direction Picton, dans les Marlborough Sounds.
Bleu intense, enchevêtrement d’îles et de criques, quelques plages. On se croirait en Grèce, mais il n’y a personne sur les rivages, de temps en temps une maison isolée
On rêve de les visiter en bateau, en kayak ou à pied…
GOLDEN BAY
Située tout au Nord de l’Ile du Sud, et protégée par des chaines de collines difficiles à franchir (près de 1000 m), la Golden Bay a gardé son caractère intact.
Pohara Beach
La plage photographiée à différents instants de la journée.
A l’aube
En plein soleil
Au crépuscule
Quand on vous disait qu’il reste encore des elfes !!!
Farewell Split
Réserve naturelle gigantesque, cette bande de terre de 25 km de long, et de 2 km de large à sa base, ferme le côte Nord de l’Ile du Sud, et sépare la Golden Bay de la mer de Tasmanie. Elle est réservée aux oiseaux et accessible uniquement par la mer.
A marée basse, la mer découvre sur près de 8 km un espace disponible pour les oiseaux qui viennent y trouver toute leur nourriture.
Wharariki Beach
Magie, magie …
Il n’y a pas de mots pour décrire cette plage, posée au Nord de l’Île, à coté de Farewell Split.
Est-ce la magie du sable blanc des dunes, auxquelles on n’accède qu’à pied ? la taille immense de la plage ? le fracas des vagues qui viennent sculpter les rochers posés là, tels des navires échoués, ou encore les otaries, qui séjournent tranquillement devant vous, et dont les bébés jouent indéfiniment dans les bassines d’eau de mer chauffées par le soleil ? A moins que ce ne soit la beauté de la nature environnante : paysages bucoliques de collines, de moutons et de rivières paisibles qui viennent terminer leur course dans l’océan.
Cette plage est unique, incroyable. Nous y avons passé trois heures, sans même aller jusqu’au bout. On aurait pu y rester deux jours….
Abel Tasman
Retour à notre camp de base à Pohara, pour visiter l’autre coté de la Golden Bay, et le parc national Abel Tasman National Park (l’un des 4 parcs nationaux de cette région).
Pour l’occasion, après une première après-midi passée à profiter de la plage et des ses couleurs, on choisit le kayak de randonnée pour parcourir le lendemain matin la coté rocheuse.
Les couleurs de Tata Beach
Margaux et Chloé, Johan et Gauthier : à chacun sa plage …
En avant pour l’aventure
Pancake Rocks et Côte Ouest
Route au Sud et parcours de la côte Ouest, direction Franz Joseph Glacier.
Un chiffre : sur les 250 km de côte qui entourent GreyMouth, on dénombre 6 000 habitants. Effectivement, c’est calme ! On croise de temps en temps un autre véhicule en sens inverse, sur cette route qui file le long de la mer de Tasmanie, en alternant les bords de mer et la végétation luxuriante de la forêt tropicale.
Pancake Rocks
Rainforest : 2400 mm d’eau par an sur la côte Ouest, çà vous nourrit de grands arbres …
Estuaires paresseux des rivières, qui quittent la Rainforest pour rejoindre l’océan
La Côte Ouest, sauvage et intacte
Franz Joseph Glacier
L’arrivée à Franz Joseph marque l’entrée dans la partie la plus montagneuse de l’île du Sud. Vallées désertes, paysages fantomatiques des torrents émergeant du brouillard, glaciers qui tombent dans la forêt tropicale, sommets tous proches du Mont Cook …
Randonnée au Glacier
à travers la forêt primitive de Franz Joseph
De Franz Joseph à Wanaka
Retour des glaciers et de la forêt tropicale : on quitte l’atmosphère étrange et brumeuse de ces derniers jours, pour retrouver la côte Ouest, puis rentrer cœur des des terres, direction Wanaka et ses lacs.
Marco, Tomas et Solène nous ont rejoints pour cette étape et former le « Magic Bus ». Voir les détails dans le post spécial sur nos rencontres.
Les paysages changent sans arrêt : d’abord entourée de brumes, la route s’élève progressivement dans les montages et retrouve le soleil, jusqu’aux lacs d’un bleu émeraude soutenu de Wanaka.
Wanaka !
Le rendez-vous est pris depuis plusieurs jours avec Audrey et Dorian, que nous avons rencontrés à Wellington et qui sont fanas de cette région, où ils habitent.
Antichambre du sud de l’Ile, la ville est posée au bord d’un lac. Tout en étant hyper calme, elle laisse entrevoir les multiples activités sportives qui se déploient plus au Sud à Queenstown : plage, activités nautiques, aériennes, escalade, randonnées en montagne, et ski l’hiver. Le sommet enneigé du mont Aspiring domine d’ailleurs la perspective du fond du lac. Enfin, ce qui ne gâte rien : le temps y est ensoleillé de manière quasi continue.
La ville de Wanaka, paisiblement posée au bord de son lac
La plage au bord du lac. Attention : l’eau est froide
Randonnée sur Rocky Mountain et Diamond Lake
Alpine Highway
De Wanaka à Lindis Pass, la route s’élève au milieu des paysages montagneux, la végétation de raréfie, jusqu’à devenir complètement désertique. Paysages étonnants, où il n’y a de nouveau plus personne, sauf quelques moutons, avant de repasser la Lindis Pass, et de plonger vers les lacs Pukaki et Tekapo.
Tekapo Lake & Mount Cook
Passé la Lindis Pass, le paysage s’adoucit. On retourne dans la région des lacs, dominés à l’horizon par la présence du Mont Cook, qui culmine à 3724 m, en en faisant le plus haut sommet de l’ile du Sud et de la Nouvelle Zélande.
Le mont Cook vu dans l’axe du lac Pukaki.
Fin de journée au bord du lac Tekapo
Le lendemain matin : symphonie en bleu, toujours au bord du lac Tekapo
Fin de la balade à Christchurch
Fin de balade en Nouvelle Zélande. Nous repartons de Christchurch demain, non sans quelques regrets de laisser là tous les endroits magnifiques traversés, et de ne pas avoir parcouru, même brièvement, le sud de l’Ile du Sud : région des fjords, Milford Sounds… sans compter les autres régions laissées de coté.
Il aurait fallu avoir deux mois. C’est sûr : ici aussi, on reviendra.
En attendant, visite du centre ville de Christchurch. Surprise : en fin d’après-midi, c’est désert ! La principale rue du centre ville fait 100 m de long, et la moitié des commerces sont déjà fermés.
Un passant nous en explique la raison : la ville est secouée régulièrement par des tremblements de terre Le dernier date d’il y a 3 semaines, et les derniers graves étaient en 2010 & 2011.
Les habitants fuient donc le centre ville dès la fermeture des bureaux.
Christchurch a ainsi été surnommée la « Donut’s City » en référence à la forme du fameux gâteau.
De fait, une rapide visite des lieux nous montre que plusieurs des monuments, dont la cathédrale, ont été sérieusement touchés et sont encore en reconstruction.
Le lendemain, visite plus gaie du jardin botanique de Christchurch (Royal Botanic Garden).
Entre arbres géants et explosion de couleurs florale,
le jardin nous rappelle que les tropiques nous attendent …
C’est magique, magnifique ! On rêve depuis le début de votre voyage. On a l’impression que chacune de vos étapes est plus splendide que celle d’avant et finalement… Non ! Elles nous font toutes rêver ! Notre planète conserve encore des coins de paradis et des personnes chaleureuses. Ça fait du bien. Nous attendons de voir la suite avec impatience. Bonne route au « Magic Bus ». Plein de bisous !
Merci pour cette très belle ballade ! Effectivement, çà fait rêver….
Ca donne envie de voyager avec vous!
Bisous
Amaury
ca fait trop envie !
en plus, j’adore les Elfes
C’est un pays où je rêve d’aller depuis longtemps. (beaucoup plus qu’en Australie) et ces belles images me le confirment ! C’st vraiment magnifique et votre texte est très bien écrit.A très bientôt
Anne
Oui, la Nouvelle-Zélande est vraiment un pays magnifique !
et j’ai beaucoup plus aimé que l’Australie. On va publier dans qq jours les articles sur l’Australie et ses bestioles… attention frissons garantis !