Ces rizières ont plus de 2000 ans, et constituent un véritable chef d’oeuvre d’irrigation et d’architecture !
Elles sont situées à Banaue, à près de 350 km mais plus de 8 heures de voiture de Manille.
Des rizières à perte de vue, organisées en terrasses, ou même en un immense amphithéâtre comme celui que nous découvrons à Batad.
Nous les parcourons à pied, dans ce dédale de murets, de canaux et de petites cascades qui s’alimentent les unes les autres.
Ambiance brumeuse, les nuages semblent s’accrocher aux montagnes.
Tout est calme, apaisant… juste quelques bruits de coqs et l’eau qui irrigue les rizières.
Elles méritent bien leur nom de 8ème merveille du monde!
Relief ou non, la moindre parcelle de terrain est exploitée, et les rizières occupent tout l’espace à flanc de montagne.
Au-delà des rizières elles-mêmes, ce qui est étonnant, c’est le rythme de vie.
Si ce n’étaient les Jeepneys sur les quelques routes, on a le sentiment de vivre dans les rizières au même rythme qu’il y a plusieurs centaines d’années.
En dehors de Banauë, l’habitat est dispersé en de nombreux petits villages, perdus au milieu des rizières.
Quelques maisons dans chaque village, en général d’environ 20 m², sur pilotis pour laisser la place aux animaux sous la maison. Pièce unique qui sert à la fois de chambre et de salle à manger. Poêle au centre de pièce. Grenier au dessus pour mettre le riz à l’abri.
Chaque famille possède et exploite quelques parcelles de rizière, ce qui est juste suffisant pour assurer sa propre consommation annuelle.
Vie en autarcie donc, et peu de revenus complémentaires, ce qui explique que la plupart des jeunes rêvent de partir « à la ville ».
Heureusement, à Banauë, le gouvernement philippin a pris le relais depuis quelques années pour assurer, au moins financièrement, l’entretien des rizières.